Dressée entre Carcassonne et Toulouse, l’abbaye-cathédrale de Saint-Papoul attend de vous révéler 13 siècles d’une riche histoire, au cœur du Pays Cathare.
Venez jusqu’à ce petit village au pied de la Montagne Noire à 8 km de Castelnaudary. Laissez-vous conter un récit qu’on peut lire à même la pierre, entre cloître gothique et église dotée d’un chœur au riche mobilier baroque et ornée d’œuvres du Maître de Cabestany.
Coordonnées
Visiter l’abbaye-cathédrale
L’ancien réfectoire des moines accueille désormais une exposition permanente sur les œuvres du Maître de Cabestany. Par cet ensemble de moulages, on peut observer le style si caractéristique de cet atelier, ainsi que le nombre important d’œuvres réalisées. Retrouvez, dissimulée dans le mur, la trace de la chaire de lecture des bénédictins.
Le cloître présente, au fil de ses galeries, des chapiteaux aux motifs variés, du végétal ou bestiaire fantastique, en passant par des scènes historiées. Les colonnes en brique ou en pierre lui confèrent beaucoup de charme. Une cuve baptismale est logée dans une chapelle, toute en marbre de Caunes-Minervois. L’église, de style gothique méridional, a été plusieurs fois remaniée. Son chœur roman, redécoré au XVIIIe siècle dans le style baroque, a été restauré en 2003 et possède un grand baldaquin décoré à la feuille d’or.
Horaires
Horaires d’ouverture du 04 novembre au 15 décembre 2024 | |
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Samedi | Ouvert de 10h à 12h et de 14h à 17h |
Dimanche | Ouvert de 14h à 17h |
Tarifs
Tarifs | Min. | Max. |
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Plein tarif |
3 € | 5 € |
Tarif enfant |
2 € | – |
Tarif étudiant |
3 € | – |
Tarif groupe adulte |
4 € | 5 € |
Tarif groupe enfant |
1 € | 2 € |
Le village médiéval de Saint-Papoul
Le village doit son origine à la proximité de l’abbaye bénédictine, au cours du XIIIe siècle. Placé sous la coupe de l’abbé, un véritable petit bourg se développe, protégé par une ceinture de murailles et percé de portes fortifiées. À l’intérieur, on trouve un dédale de ruelles émaillées de maisons à encorbellement et à pans de bois.
Devenu cité épiscopale en 1317, le bourg est à nouveau solidement fortifié en se dotant de deux grandes tours fermant l’accès à l’intérieur du village. La « Tour des Gardes », encore visible aujourd’hui, abritait la prison épiscopale. Cet édifice trapu, de plan quadrangulaire, est percé de rares baies et meurtrières. Vous pourrez voir, côté village, une statuette de la Vierge à l’Enfant du XVIe siècle, dont l’original est conservé dans le réfectoire des moines de l’abbaye. L’ensemble de la porte, de style gothique, est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1926. L’intérieur de la cité conserve des maisons remarquables : la « maison Lacapelle » (ancien hôpital du village) datée de 1610 et située dans la rue Bombée ou encore la « maison de la Providence » possédant encore un très joli linteau du XVIIIe siècle. Dans la rue du Général d’Hautpoul, vous pourrez apercevoir sur la façade d’une des maisons une pièce sculptée par le Maître de Cabestany. Enfin la Mairie se trouve dans une halle autrefois place du marché couvert.
Dès le XVIe siècle, le village connaît une activité prospère liée à l’extraction de l’argile et à la production de poterie commune. Au XIXe siècle, ce secteur se développe avec la création d’une grande fabrique de faïences réputée pour ses assiettes de forme octogonale. En parallèle et jusqu’au XXe siècle, des briques et des tuiles sont également produites. De nos jours, le village compte près de 800 habitants et sa carrière d’argile est toujours en activité.
Un peu d’histoire
L’abbaye est vouée, depuis sa fondation au VIIIe siècle, au culte de Saint Papoul, disciple de Saint Sernin, premier évêque de Toulouse.
Au XIe siècle, l’abbaye obéit à la règle de Saint Benoît et connaît une période prospère grâce au moine Bérenger. En tant que modèle de vertu, des miracles se seraient accomplis sur sa tombe entraînant des pèlerinages. Au XIIe siècle, après s’être enrichie, l’abbaye fait décorer le chevet de l’église abbatiale par le Maître de Cabestany, célèbre atelier de sculpture romane languedocien.
En 1317, le pape Jean XXII crée l’évêché de Saint-Papoul, issu du morcellement de celui de Toulouse. De 1317 à 1790, trente-quatre évêques vont se succéder sur le siège épiscopal, et sept d’entre eux deviendront cardinaux.
L’abbaye connaît des temps troubles lorsqu’elle est pillée par les « routiers » en 1361, puis en 1412 par les Bourguignons, et à nouveau en 1595 par les Calvinistes. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, d’importantes restaurations sont entreprises.
L’époque révolutionnaire met fin à l’évêché de Saint-Papoul : l’église cathédrale devient église paroissiale et son cloître est saccagé par la mise en vente de ses éléments en marbre.
Il faut attendre son classement au titre des Monuments Historiques en 1840 pour que la municipalité débute les restaurations.